Cancer du sein
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez la femme et le plus mortel. La survie nette est de 97% à 1 an et de 88% à 5 ans, selon les derniers chiffres publiés en 2020 par Santé Publique France. Ce cancer du sein peut aussi toucher l’homme mais dans une très faible proportion (moins de 1 % de l’ensemble des cas). Chaque année, le mois d’octobre est l’occasion pour les femmes de participer gratuitement à un dépistage du cancer du sein.
Le cancer du sein touche environ 13% des femmes. Il est parfois diagnostiqué à la suite d’une mammographie de dépistage prescrite soit individuellement, soit dans le cadre du dépistage organisé. Le dépistage organisé vous propose une mammographie tous les deux ans à partir de 50 ans jusqu’à 75 ans.
Dans d’autres cas, il est découvert à la suite d’une anomalie clinique palpée par vous-même ou votre médecin traitant. Il peut s’agir d’une modification de la peau du sein ou du mamelon, d’un écoulement, de la découverte d’une boule dans le sein ou sous le bras (ganglions), d’une déformation du sein. Cette liste n’est pas exhaustive et la présence d’un de ces signes ne signifie pas que vous avez obligatoirement un cancer.
TOUTE ANOMALIE DU SEIN DOIT VOUS FAIRE CONSULTER afin de ne pas passer à côté du diagnostic de cancer.
On distingue plusieurs facteurs de risque du cancer du sein. Les premiers sont fréquents, mais ont une faible contribution dans le développement du cancer du sein. Par exemple, le fait d’avoir eu ses règles tôt, d’avoir une ménopause tardive, de ne pas avoir eu d’enfant ou plus tardivement ou encore de ne pas avoir allaité constituent des facteurs de risque modérés. Autres facteurs de risque fréquents, mais relativement faibles en termes d’impact : le fait d’avoir suivi un traitement hormonal contre la ménopause, le surpoids, l’obésité et la sédentarité, ainsi que la consommation d’alcool. On distingue un autre sous-groupe de facteurs de risque : « ceux qui sont moins fréquents, mais qui jouent un rôle important ». Il s’agit des facteurs génétiques. Les femmes porteuses des gènes BRCA1 ou BRCA 2 peuvent avoir jusqu’à 70 % de risque de développer un cancer du sein dans leur vie. Mais cela représente moins de 5 % des cas parmi les patientes. L’hérédité joue aussi un rôle : les femmes ayant eu des antécédents de cancer du sein dans leur famille sont plus exposées. D’autres gènes plus rares peuvent aussi être impliqués. Ainsi, le fait d’avoir été irradié au thorax pendant l’adolescence après un premier cancer augmente le risque de développer un cancer du sein à l’âge adulte.
Le cancer du sein implique la plupart du temps les cellules glandulaires des canaux ou des lobules du sein. La plupart des patientes présentent initialement une tuméfaction asymptomatique découverte à l’examen clinique ou lors d’une mammographie de dépistage. Le diagnostic est confirmé par biopsie. Le traitement comprend habituellement une exérèse chirurgicale, souvent accompagnée d’une radiothérapie avec ou sans chimiothérapie adjuvante et/ou hormonothérapie.